Pendant trop longtemps, l’apprentissage a été une réponse à l’échec et aux diverses formes de rupture scolaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Encouragée par les pouvoirs publics, la formation par apprentissage s’est développée depuis 30 ans, particulièrement à partir des lois de décentralisation de 1982 et des années 1990. Depuis, le nombre d’apprentis n’a cessé d’augmenter.
Progressivement, l’apprentissage s’est inséré dans le système éducatif lequel, pendant longtemps, n’a pas su et/ou n’a pas voulu l’intégrer, trop enclin à hiérarchiser les filières de formation, privilégiant la voie générale à l’enseignement professionnel et opposant -comme concurrents- apprentissage et lycées professionnels.
Or un apprenti n’est pas, systématiquement, un élève en échec dans l’institution scolaire. Son profil est devenu divers et varié. Il permet aux jeunes qui veulent s’insérer rapidement dans la vie active, à l’issue du collège, de préparer des diplômes professionnels, et il est également proposé à tous les niveaux de formation, jusqu’aux plus grandes écoles d’ingénieurs.
Devenir apprenti aujourd’hui, dans un contexte de chômage croissant, permet à un jeune de bénéficier d’un statut social particulier, d’occuper une place au sein de l’entreprise, de disposer d’un salaire qui confère une indépendance alors que beaucoup de jeunes sont sans emploi.
Si nous nous réjouissons de l’abandon de l’apprentissage précoce (dès 14 ans), si nous restons vigilants quant à l’avenir des GRETA (Groupement d’établissement pour la formation continue) et à l’élaboration des cartes de la formation professionnelle, nous considérons l’aprentissage comme l’une des voies possibles de la réussite en Éducation et formation pour tous.
Vous pouvez télécharger le dossier complet en format pdf ici : «Questions d’Éduc» n°7