Ce 6 février, ils sont 27 éducateurs à se retrouver en formation syndicale dans un lycée à Grenoble. Il sont représentatifs de la fédération UNSA-Éduc (des profs du second et du premier degré, des CPE, des animateurs) bien que pour la moitié d’entre eux, ils ne soient pas syndiqués.
Heureux de venir parler du bonheur d’être éducateurs, du bonheur de leurs publics, et de leur responsabilité à développer chez eux des compétences de transformation sociale. Heureux d’être invités par un syndicat à se former sur des sujets essentiels et oubliés par l’institution, heureux de se sentir moins seuls à tenter d’éduquer autrement.
Toute la journée, ils se posent la question du bonheur et des compétences psychosociales pour l’atteindre, ils échangent en petits groupes, méditent avec le CD de la grenouille, font des jeux pour se mettre en train le matin et pour développer l’éducation émotionnelle l’après-midi. Ils rêvent une éducation idéale autour d’un photolangage et sont fiers d’écrire des haïkus, ils s’interrogent sur l’importance du groupe chez les ados et le conformisme dans la société, ils se demandent si on est plus heureux en étant rebelle ou en respectant les règles et l’ordre établi, en se préparant à la compétition ou en prônant la coopération, ils s’essaient à la communication non violente.
Sans forcément le savoir, ils explorent le Manifeste Oxygène(s) qui trace depuis 2016 la fiche de route de l’UNSA-Éducation pour une éducation renouvelée dans un monde en transition… ils font de la co-éducation entre enseignants et animateurs, et ils découvrent l’UNSA et son projet éducatif !
Ces formations peuvent être dupliquées ailleurs sur le territoire, alors n’hésitez pas, contactez Laurence Druon, chargée de mission Oxygène(s).
Quelques paroles prises au vol :
Ce qui est important pour moi pour que je sois heureux d’éduquer
Une co-éducation au sein de l’équipe et avec les partenaires (bonne communication)
Bonheur partagé entre éducateurs et éduqués
Faire sens dans son métier : avoir une puissance d’action, être en cohérence avec soi-même
À quoi sert l’éducation ? ce que ça doit éveiller / permettre / développer chez les publics
Cœur du métier = savoir-être avec soi-même et avec les autres
Quand on est heureux, positif, ça se passe bien avec le public et on le rend heureux … mais on a aussi le droit d’être malheureux et c’est aussi formateur pour le public si on sait l’exprimer
Mais au fond … peut-on former au bonheur ?
Un petit résumé sous forme de nuage de mots :
Les Haïkus :