Se souvenir où vous avez posé vos clés, mémoriser un numéro de téléphone, apprendre le vocabulaire d’une langue étrangère, se rappeler du goût d’un plat ou savoir jouer du piano, tout cela nécessite de faire intervenir notre mémoire.
À quoi sert la mémoire ? À apprendre quelque chose et à pouvoir s’en rappeler. Pour cela, trois étapes : l’encodage, le stockage et la restitution.
L’encodage des informations consiste à leur donner du sens. Par exemple, le mot « citron » peut être encodé par : fruit, rond, jaune. Si la restitution n’est pas immédiate, un indice pourra nous aider à nous souvenir (ex : fruit). L’encodage englobe également le contexte environnemental, cognitif et émotionnel (ex : fruit acidulé que j’aime en sorbet). D’où les moyens mnémotechniques, qui facilitent l’encodage en créant des liens. Une fois encodée, l’information est sujette à l’oubli.
Le stockage consiste alors en un processus de consolidation pour le maintien en mémoire, pour quelques secondes ou pour des années. Globalement, la trace mnésique est d’autant plus durable que le souvenir a été répété. Le sommeil, dans sa phase paradoxale, ainsi que les révisions jouent un grand rôle dans le processus de consolidation.
Enfin, la restitution consiste en la récupération des données, de manière volontaire ou non. Elle utilise les indices de l’encodage. Plus une information est codée, organisée, structurée, plus elle sera facile à retrouver.
Sans mémoire, pas de cognition, pas d’intelligence. Mais il est plus approprié de parler DES mémoires. Car celle-ci n’est pas un processus unique et les mécanismes qui entrent en jeu sont pluriels.
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