L‘école, inclusive depuis la loi du 11 février 2005 relative à l’égalité des droits et des chances pour les
personnes handicapées, peine pourtant à l’être réellement et pleinement.
Combien d’enfants notifiés sans AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap) ?
Combien d’AESH trop peu ou trop mal formés aux différentes typologies d’élèves à accompagner ?
L’École et les AESH
Au sein de l’École, on essaie tant bien que mal de répondre aux besoins de ces enfants. Mais qu’en a-t-il été lorsque ceux-ci se sont retrouvés confinés ?
Alors que les enseignants peinaient à adapter leur enseignement aux contraintes du distanciel et à répondre, seuls, à l’individualisation des besoins de chaque élève, les structures AESH se sont faites très discrètes.
Les AESH et le confinement
La priorité affichée était la santé des personnels. Les besoins des élèves en situation de handicap et leurs familles, pourtant particulièrement vulnérables dans ce contexte d’isolement, sont restés en suspens.
La formation des AESH, et leurs compétences, bien souvent acquises sur le terrain et au fil des expériences, sont restées inexploitables dans un contexte scolaire leur interdisant toute proximité physique en dehors de laquelle leur aide n’est pas pensée. Certes, nous avons tous été bousculés par la nécessité d’apporter une réponse rapide aux besoins éducatifs des élèves, mais aucune directive n’est venue tenter d’apporter une réponse au manque d’accompagnement des élèves les plus fragiles.
On peut dès lors s’interroger sur les leçons à tirer de cet épisode, notamment en terme de formation d’équipement mais également concernant l’articulation entre l’école, les familles et les AESH.