Le fait religieux, un savoir laïque au-dessus de toute religion

Le site Éduscol le dit clairement : “ L’enseignement des faits religieux, dans notre république laïque, est inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Avec objectivité et méthode, il les décrit et les analyse comme éléments de compréhension des sociétés passées et de notre patrimoine culturel, par le truchement de nombreuses disciplines. ” Retour sur la genèse de ces “ nouveaux ” savoirs.

Il n’y a là ni catéchisme, ni prosélytisme. L’enseignement des faits religieux a émergé comme une nécessité il y a vingt ans suite aux constats d’une difficulté galopante des élèves d’accéder au sens du patrimoine culturel sous tous ses prismes : histoire des arts, philosophie et histoire des idées, histoires des peuples et sciences politiques, littérature et langues. Parce que tous ces domaines sont traversés de références religieuses séculaires, il est apparu indispensable d’investir la religion comme n’importe quel objet scientifique observable avec rationalité.

Régis Debray, philosophe


Le rapport du philosophe Régis Debray sur l’enseignement du fait religieux dans l’école laïque (2002) qui a prévalu à cette impulsion nationale, multiplie les formules pour asseoir le caractère impérieux de l’étude scolaire du fait religieux.


« Il ne s’agit pas de réserver au fait religieux un sort à part, en le dotant d’un privilège superlatif, mais de se doter de toutes les panoplies permettant à des collégien·nes et lycéen·nes, par ailleurs dressés pour et par le tandem consommation-communication, de rester pleinement civilisés, en assurant leur droit au libre exercice du jugement », fait valoir le philosophe en préambule.


Contrepoids au charlatanisme


Et de mettre en garde contre la menace d’un obscurantisme cultivé dans la sphère privée.

« La relégation du fait religieux hors des enceintes de la transmission rationnelle et publiquement contrôlée des connaissances, favorise la pathologie du terrain au lieu de l’assainir. Le marché des crédulités, la presse et la librairie gonflent d’elles-mêmes la vague ésotérique et irrationaliste.
L’École républicaine ne doit-elle pas faire contrepoids à l’audimat, aux charlatans et aux passions sectaires ? ».


Car pour Régis Debray,

« le principe de laïcité place la liberté de conscience (celle d’avoir ou non une religion) en amont et au-dessus de ce qu’on appelle dans certains pays la « liberté religieuse » (celle de pouvoir choisir une religion pourvu qu’on en ait une) ».

Vous pouvez télécharger gratuitement le magazine « Questions d’Éduc » N°42 en cliquant sur ce lien. https://www.unsa-education.com/Questions-d-Educ

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