Écologie et ontologie

Dans son rapport intitulé Pratiques Écologiques et éducation populaire, l’INJEP (Institut National de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et de la Vie Associative illustre le double enjeu de l’éducation au développement durable pour les mouvements de l’éducation populaire : l’éducation en elle-même et le rapport entre l’écologie et la citoyenneté et l’émancipation. 

Ce mouvement a d’ailleurs gagné l’École qui affiche des préoccupations écologiques croissantes. Force est de constater que non seulement les questions écologiques ont muté, mais également les postures et les pratiques pédagogiques ; sans doute peut-on l’expliquer, dans la société actuelle, par un nécessaire retour à une réflexion fondamentale sur notre rapport à la nature. 

Il existe aujourd’hui de plus en plus de rapprochements entre les démarches des acteurs de l’éducation populaire et ceux de l’école. Incontestablement, c’est le signe d’un enjeu majeur de l’éducation – populaire ou nationale-  d’aujourd’hui  pour les citoyens de demain. Les pratiques écologiques interrogent de façon sensible notre rapport au monde, à la nature, mais aussi aux autres et à soi. 

L’écologie peut-être perçue comme une source de sens qui structure une citoyenneté active, or la culture écologique n’a que très récemment été prise en compte dans le paradigme éducatif, et ce souvent au gré des initiatives locales ou individuelles. 

C’est également un nouveau rapport au travail collaboratif et au partage des connaissances qui est porté par l’importance grandissante des pratiques écologiques.

  • La notion d’open science (ou science ouverte) recouvre un ensemble de pratiques, fondées sur le recours à Internet, aux outils de travail collaboratif et du web social, qui peuvent être utilisés dans l’ensemble de la démarche académique : questions, hypothèses scientifiques, diffusion, vulgarisation des résultats, discussion des méthodes, protocoles, résultats…
  • L’open data (ou données ouvertes) est une donnée numérique dont l’accès et l’usage sont laissés libres aux usagers. D’origine publique ou privée, produite par une collectivité, une association, une communauté d’usagers, un service public, une entreprise, elle est diffusée selon une méthode transparente ou une licence ouverte garantissant son libre accès et son utilisation par tous. 

Ces deux concepts sont des exemples de communs (ou commons en anglais), des éléments qui n’appartiennent à personne (comme le monde dans lequel on vit, finalement !). Des ressources, des objets, des biens mais également des savoirs… Inspirés des travaux du prix Nobel d’économie 2009 Elinor Ostrom, les communs sont défendus par des communautés d’usagers (commoners) qui gèrent ensemble un commun. Un commun peut être identifié comme tel par le fait qu’il sort d’une logique de captation, de privatisation, d’enclosure. Ainsi, ce mouvement participe d’une logique de partage, d’accès à la culture et au service d’auto-organisation, collective basée sur l’autonomie qui intéresse les acteurs de l’écologie et de l’économie populaire. 

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POUR ALLER PLUS LOIN : https://www.unsa-education.com/magazines/questions-deduc-n43-2/

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