Les constats actuels concernant les cours d’école :
–> Les cours bitumées ont l’avantage d’être plus facile à surveiller pour les enseignants et plus facile à nettoyer pour les agents d’entretien.
–> Trop peu de cours de récréation proposent des endroits où les enfants peuvent simplement discuter. Pour trouver un endroit à l’abri des regards, les toilettes sont souvent utilisées par les enfants pour permettre de communiquer plus intimement.
–> En intégrant la pause méridienne et les récréations, un élève passe en moyenne 1h30 par jour dans la cour de récréation.
–> Lors des événements caniculaires en fin d’année, les revêtements des cours sont souvent très chauds et peuvent même devenir brûlants.
–> Certaines cours n’ont pas d’ombre car les racines manquent d’eau sous la couche de bitume et la végétation meure.
–> Les élèves ont souvent l’interdiction d’aller jouer dans les espaces verts pour ne pas se salir ou abîmer les espaces fleuris.
Des îlots de fraîcheur dans les villes
Et si la cour d’école devenait un endroit naturel permettant aux enfants de retrouver un lien de connexion avec la nature. Et aux villes de s’inscrire dans un dispositif pour assainir leur environnement.
D’ici la fin du siècle, Météo France projette une augmentation de la température moyenne annuelle de 1°C à 4°C. Pour faire face à ce risque, les cours des écoles et des collèges de la ville de Paris qui représentent plus de 70 hectares de surface et sont réparties de manière homogène sur le territoire ont été identifiées comme des leviers importants. Ces espaces participent massivement à l’effet d’îlot de chaleur urbain. De plus, ils sont fermés au public le week-end, alors même que Paris manque d’espaces de convivialité, rafraîchis et accessibles à tous.
En accord avec les objectifs de la Stratégie de résilience parisienne et du Plan Climat, la ville de PARIS a créé le dispositif OASIS pour transformer progressivement l’intégralité des cours des écoles et des collèges de Paris en îlots de fraîcheur urbains et aménagés pour le bien- être des enfants.
Le projet Oasis propose également des formations, un cycle de conférences et une mallette pédagogique en lien avec les différentes dimensions du projet.
Dix établissements scolaires parisiens ont ainsi été sélectionnés pour participer à ce projet entre 2019 et 2021.La végétalisation des cours d’école a un impact tant écologique que bénéfique sur la santé des enseignants et des élèves au quotidien. Il semble donc essentiel de réfléchir rapidement à cette évolution pour favoriser le bien- être tant de la sphère éducative que de la planète.
POUR ALLER PLUS LOIN / https://www.unsa-education.com/magazines/questions-deduc-n43-2/