« Chaque enfant a le droit de partir en vacances ! » Tel est le message de Christian Dominé, président de la confédération jeunesse au plein air, lors de sa présentation de la JPA et de son action en faveur du développement des séjours collectifs et des colonies de vacances auprès des jeunes.
La société a beaucoup d’attentes vis à vis de l’école. Mais ni l’école ni les familles ne peuvent agir seuls. Le mouvement d’éducation populaire (EP) a généré de multiples associations complémentaires à l’école telle que la Jeunesse en plein air (JPA).
LA JPA regroupe 35 organisations comprenant des syndicats, des organisateurs de séjours, des partenaires de l’école publique, des organisations de jeunes et des comités sociaux et économiques d’entreprise. Elle s’étend sur l’ensemble du territoire à travers des comités locaux qui développent de multiples actions chaque année, partageant des valeurs communes et visant à s’associer pour amplifier et coordonner leurs actions dans le but de faire partir le plus d’enfants possible en vacances.
Lieux privilégiés de socialisation
Les séjours collectifs (colonies de vacances, séjours adaptés, séjours scolaires…) et les centres de loisirs sont pour les enfants et les jeunes des lieux privilégiés de socialisation, d’éducation, de découvertes, d’échanges et d’amitié, complémentaires de l’école et de la famille. Lors de séjours collectifs, les enfants développent des compétences psycho-sociales ayant des effets sur leur bien-être au travers d’une expérience éducative et pédagogique.
Ils permettent aux enfants et aux jeunes d’expérimenter le vivre-ensemble et l’autonomie, participant ainsi à la construction du citoyen de demain.
C’est avant tout un outil de prévention contre certains « fléaux » tels que l’illettrisme, les maternités précoces, les addictions diverses, la malbouffe pour ne citer que quelques exemples.
Classes intermédiaires
La JPA constate que : « La classe moyenne basse n’est pas assez pauvre pour avoir des aides, ni assez riche pour se les payer. » La création d’un PASS COLO permettrait d’offrir la possibilité aux enfants et adolescents de partir en vacances au moins une fois dans leur vie.
Aujourd’hui, un million d’enfants partent en colonie de vacances, ce qui n’est pas significatif pour agir sur la société. L’objectif est de passer à 12 millions en 5 ans. Pour cela, il faut agir sur le recrutement des animateurs et développer la filière professionnelle pour qu’elle soit plus attractive. Les AED et les lycéens sont des cibles à conquérir en proposant des financements à ces jeunes pour passer leur BAFA et s’engager dans l’animation volontaire. Un playdoyer est en cours de préparation pour informer plus de 300 000 jeunes. L’UNSA Éducation est investie dans la création de ce projet.
Plus les enfants partent tôt en colonie de vacances plus ils ont envie d’y retourner et par la suite ils ont envie de devenir animateurs à leur tour. C’est un cercle vertueux qu’il faut donc encourager.
PASS COLO
Le sénateur Jacques-Bernard MAGNER a déposé, dans le projet de loi de finances pour 2022, un amendement en faveur de la création d’un « PASS COLO » doté d’une enveloppe de 30 millions €. « Ce « PASS COLO » pourrait dans un premier temps être expérimenté auprès de 100 000 enfants, en ciblant prioritairement les cités éducatives ou les territoires ruraux éducatifs. »
UN PEU D’HISTOIRE
La Jeunesse au Plein Air (JPA) est une confédération d’œuvres laïques reconnue d’utilité publique depuis 1949. Elle s’est donnée pour mission de faciliter l’accès aux vacances et aux loisirs des enfants et des adolescents.
En 1938 est créée la Fédération Nationale des Œuvres Laïques de Vacances d’Enfants et d’Adolescents (FNOLVEA). Plusieurs associations issues du monde syndical et des mouvements laïques, dont la Ligue Française de l’Enseignement, La Fédération des Pupilles de l’Enseignement Public, la Confédération générale du travail rejoignent cette association.
À partir de 1939, une collecte est organisée sous la forme de vente de timbres et de cartes. Les premiers timbres sont dessinés par Francisque Poulbot.
La FNOLVEA est dissoute temporairement pendant l’occupation et le régime de Vichy. Elle renaît en 1945. La campagne de vente de timbres est relancée en 1947 sous le nom de « Jeunesse au Plein Air ». En 1949, l’association adopte le nom de Jeunesse au Plein Air.