L’association « Les Pachas » située dans la Sarthe, au Mans, agit pour favoriser la mixité des enfants en situation de handicap et des enfants « bien portants ».
L’association « Les Pachas » fait le constat qu’accéder aux loisirs, quand on est touché par le handicap, n’est pas chose aisée. Parce que les parents d’enfants en situation de handicap ont peur de déranger le public, qu’il leur est difficile de supporter le regard de l’autre, qu’ils ont peur du jugement, etc… Elle organise alors le week-end ou pendant les vacances scolaires des temps de rencontre dans des lieux culturels ou sportifs.
La force du groupe
« En y allant à plusieurs, c’est plus facile de faire abstraction du regard des autres », relate Edith Mauboussin, éducatrice aux Pachas. Et d’évoquer le tableau d’une après-midi à la patinoire avec cinq enfants en fauteuil roulant et huit autres enfants autistes patinant au milieu de jeunes du milieu ordinaire. « Les sorties sont rares voire inexistantes dans les familles touchées par le handicap. L’objectif est de redonner une bouffée d’air aux familles en remettant le loisir au centre de la famille et de la fratrie », poursuit l’éducatrice.
Cette difficulté du handicap dans le « vivre ensemble » se rencontre aussi dans les lieux culturels publics à forte fréquentation tels que bibliothèque, salle de cinéma, théâtre, où l’expression et le déplacement de personnes handicapées, amenées parfois à rire ou pleurer bruyamment, doivent être pleinement acceptés par un public habitué à un silence absolu et un comportement attentif.
Soutenir les soutiens
Autre problématique à laquelle tente de répondre Les Pachas, celle de ces parents qui doivent s’arrêter de travailler pour prendre le relais de l’institution scolaire. L’association a créé pour eux un dispositif intitulé « La bulle ». Deux fois par semaine, sur deux demi-journées, cinq jeunes sont accueillis par une équipe de cinq personnes composée d’une éducatrice et de quatre bénévoles de l’association afin d’offrir un temps de répit aux parents et un espace de jeux et de socialisation à l’enfant.
« C’est un réel besoin sur le terrain », assure Edith Mauboussin, qui reconnaît ne pouvoir répondre favorablement aux demandes grandissantes de parents, d’accompagnant·es ou d’aidant·es qui expriment la nécessité de souffler. Une activité de soutien qui mériterait d’être considérée d’utilité publique.
Ressource
Site de l’association : LES PACHAS
Pour aller plus loin, lire Questions d’Educ n°48