Mieux apprendre en s’amusant

Le réseau Canopé lance un mois pour jouer du 30 mai à fin juin

Dans cette période de démotivation des élèves avec les beaux jours, pourquoi ne pas repenser des pratiques pédagogiques autres. La reconquête du mois de juin passerait-elle par la ludopédagogie?

Le Réseau CANOPE propose le mois pour jouer avec des conférences, des salons et des journées ludiques après la journée mondiale du jeu du 28 mai 2022.

Le jeu, s’ il est synonyme de plaisir et de liberté s’oppose à la notion d’activité scolaire avec ses contraintes et efforts nécessaires. Pourtant de nombreuses études ont démontré l’aspect éducatif des jeux dans l’apprentissage scolaire. Le numérique s’est emparé de cette possibilité, les serious game sont très nombreux et les logiciels comme Kahoot permettent de créer facilement des jeux en classe. Alors que tous les pédagogues savent que la motivation est la clé de la réussite, nous pourrions reconnaitre le plaisir comme un moteur aussi efficace que la contrainte. Le jeu est vecteur de motivation, d’estime de soi et développe des compétences sociales. Jouer permet un apprentissage par essais et erreurs, l’apprenant eut tester son hypothèse jusqu’au bout et en déduire les erreurs et leurs conséquences. Certains jeux permettent également une représentation concrète de concepts abstraits pour des personnes qui ont besoin de visualisations pratiques (géométrie, électricités, notions de temps).

Le jeu a sa place à tous les âges dans nos classes et est un outil dont il serait dommage de se passer.

L’expérience de l’académie de Rouen sur le réseau LUDUS démontre l’intérêt de l’utilisation du jeu dans l’enseignement de l’histoire-géographie et l’éducation civique.

Sans tomber dans le travers où tout est ludique et dans l’effet pervers de la facilité, cette proposition du mois de juin est un bol d’air pour remotiver les élèves.

Deux exemples d’activités proposées :

Le salon du jeu éducatif à Dijon, proposera sa deuxième édition pour donner des idées et des outils aux professeurs

Conférence en ligne Ludopédagogie avec les jeux de plateau Mercredi 22 juin de 14h à 17h

Pour aller plus loin : des ressources supplémentaires, QDE n°38.

3 réflexions sur “Mieux apprendre en s’amusant

  1. Si je puis me permettre, le jeu n’a jamais été une simple distraction pour les enfants, ni une facilité et ni une « perversion » , comme la majorité des adultes et enseignants l’ont considéré pendant bien des décennies (il suffit de se remémorer ces instants que nous avons connus, au nom de l’empathie) !!
    L’enfant s’ y est toujours investi très sérieusement (comme certains adultes par la suite), quitte à se disputer, s’opposer et « se battre » et ce, bien avant le numérique, en prenant soin de rappeler les règles
    en vigueur !!
    Le jeu est particulièrement constructif à condition qu’il s’inscrive dans une progression adaptée et réfléchie inhérente à l’âge des enfants et aux exigences requises.
    Contrainte-Réalité /Plaisir, est le défi suprême qui s’impose à chacun.e : il s’agit notamment pour les enseignant.e.s de permettre aux élèves de surmonter la contrainte pour atteindre le plaisir (ce qui incombe également aux parents dès la naissance).
    Problématique qui n’a jamais été évoquée, me semble-t-il, dans les différents programmes lors de ces dernières décennies : les enseignant.e.s font comme ils.elles peuvent et/ou comme ils.elles veulent, au fil des ans.
    Je vous remercie de vos conseils et références,
    Bien cordialement

  2. Le rythme scolaire est une vraie contrainte pour les enfants, sans oublier les devoirs du soir après l’école

    Resté 8h par jour assis à écouter un professeur c’est long et non stimulant pour l’esprit et le développement intelectuel

    Le jeu est important pour le développement de l’enfant, chacun enfant joue à sa manière et à son rythme, et c’est ludique et non une contrainte donc il assimile mieux l’apprentissage et il en tire un vrai plaisir

    On ne donne pas assez confiance aux enfants pourtant on peut apprendre beaucoup en les observant même les bébés

    Ils sont plus spontanées et ils veulent sans cesse apprendre ils sont curieux

    Mais si ils restent assis toute la semaine sur un banc d’école pour assimiler des matières sans plaisir, l’apprentissage devient alors un fardeau

    Sans oublier que les professeurs et les parents focalisent sur les mauvaises notes et pas sur les bonnes notes du bulletin ce qui donne encore plus de frustration à l’enfant qui fait pourtant des efforts

    Mais tous les systèmes éducatifs du monde ne sont pas aussi sévère et laisse plus de liberté et de confiance à l’enfant et ne focalise pas en permanence sur les mauvaises notes comme dans le système canadien

    Les enfants sont notre richesse et notre avenir il faut prendre soin d’eux et être toujours dans la bienveillance

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