La prépa-métiers pour une éventuelle voie professionnelle

La 3e prépa-métiers n’est pas une classe qui scelle définitivement le sort des élèves qui la choisissent. Elle vise à permettre aux élèves de mieux affirmer leur projet de scolarité à travers un parcours de découverte de la voie professionnelle.

 Un emploi du temps comprenant 180 heures annuelles d’enseignement de découverte des métiers et des formations professionnelles auxquelles s‘ajoutent 36 heures d’accompagnement à l’orientation et d’une à quatre semaines de stages et de périodes d’immersion en entreprise ; la classe de 3e prépa-métiers se veut résolument une voie d’orientation et non une voie de garage pour des élèves en difficulté à qui l’on ne saurait quoi proposer. Tel est en tout cas l’enjeu de cette 3e qui prépare au brevet et qui ne renie aucunement les enseignements disciplinaires : français, maths, histoire-géo, langues vivantes, sciences et techno, enseignements artistiques et EPS, à raison de 25 heures hebdomadaires.

Pour un projet de vie

« Il faut voir l’entrée en prépa-métiers comme l’opportunité de construire un véritable projet personnel et non comme une solution de fin de 4e », stipule Sophie Giaretti, PysEN EDO à Lille.

Et de promouvoir une classe qui doit susciter une certaine motivation de la part des élèves, des élèves très souvent décrocheurs dès la 5e, auxquels on veut montrer d’autres possibilités de tracer leur route à côté de l’enseignement général afin « de ne pas les perdre en 4e ». Car l’absentéisme est quasiment synonyme d’élimination de la classe prépa-métiers qui doit être choisie plus que subie, qui doit être envisagée comme une proposition et une période de maturation personnelle.

« Elle offre d’ailleurs moins de places qu’elle ne reçoit de demandes », prévient Sophie Giaretti.

 Faire un travail avec la famille

Corollaire de cette motivation, la participation des parents.

« Il est important de faire un travail avec la famille tout au long de l’année, ou du moins d’amorcer avec elle cette orientation », poursuit Sophie Giaretti.

Après quoi, « l’année de 3e prépa-métiers propose à l’élève une immersion dans la voie professionnelle pour évaluer si ça lui conviendrait ou pas, avec toute la perspective de l’après bac pro ». Installée au sein d’un lycée professionnel, la classe est au plus près des formations mais aussi la fenêtre entrouverte sur les métiers de la vie active et les diplômes permettant d’y accéder ou d’y évoluer.

Ensuite, « il y a toujours la possibilité d’un raccrochage au système général ». Rien n’est donc définitif. L’élève garde la main. Et c’est même le sens de cette prépa-métiers que d’être le révélateur de l’avenir de l’élève, quel que soit la voie qu’il choisit mais désormais en connaissance de cause.

Vous pouvez télécharger gratuitement le dernier « Questions d’Educ », ici

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s